Le nom de Patrick Roy circule au Centre Bell. De plus en plus...

Chantal Machabée et le service de communications ne veulent pas que l'on parle de Patrick Roy à Martin St-Louis. Pour une simple et bonne raison. Une atmosphère pesante s'est installée entre le nom de St-Louis et le "Roi du Québec".

Et cette tension palpable n'est pas seulement en lien avec Martin St-Louis. Pour Kent Hughes et Jeff Gorton aussi, leur pire cauchemar semble se matérialiser sous leurs yeux avec une clarté effrayante.

Le nom de Patrick Roy résonne comme un écho incessant, non seulement au Québec mais aussi dans toute la LNH.

Le Roi est sur toutes les lèvres, suscitant l'admiration de la LNH en entier. La décision de Jeff Gorton de nommer Kent Hughes au poste de directeur général du Canadien de Montréal, plutôt que de confier le rôle à Patrick Roy, avait été dur à digérer pour les Québécois.

Et lorsque Kent Hughes a choisi Martin St-Louis comme entraîneur-chef au lieu de Roy, les conséquences de ce choix ont commencé à se faire sentir de manière spectaculaire dans la population de notre province tellement les gens étaient fâchés.

Patrick Roy, désormais à la barre des Islanders, a mis le feu à la LNH de manière totalement prévisible. Son leadership inspirant et son savoir-faire tactique ont transformé une équipe en difficulté en un sérieux prétendant aux séries éliminatoires...et à la Coupe Stanley.

Les Islanders sont en train de devenir le "talk of the League", éclipsant les attentes les plus folles. Au Québec, le débat fait rage entre les partisans de Roy, convaincus de son génie incomparable, et les détracteurs de St-Louis, sceptiques quant à sa capacité à diriger une équipe de la LNH tellement il manque d'expérience.

Les critiques fusent sur les réseaux sociaux, et la pression sur Gorton, Hughes et St-Louis atteint des sommets sans précédent.

Mais le pire reste à venir. Si les Islanders venaient à remporter la Coupe Stanley ou simplement se rendre loin en séries, ce serait le coup de grâce pour la cote d'amour envers le trio du Country Club.

Le Québec serait plongé dans la fièvre du printemps, ou plutôt la fièvre royale de Patrick Roy, mêlés aux regrets que Patrick Roy n'ait pas eu sa chance de briller sur le banc du Canadien de Montréal.

Dans cette tragédie sportive qui se déroule sous leurs yeux, St-Louis, Hughes et Gorton sont condamnés à porter le poids de leur décision, tandis que Roy, tel le héros qu'il a toujours été, est en train de mener son équipe au 7e ciel, laissant derrière lui une mer de regrets et de remords au 2e étage du Centre Bell.

Ça sent le printemps des Islanders...le printemps du Roi...et le cauchemar public du trio Gorton-Hughes-St-Louis..

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