Si on analyse la situation froidement.

Les Jets de Winnipeg ne mériteraient qu'une chose: déménager à Québec. Même si l'équipe du Manitoba compte sur le plus petit amphithéâtre de toute la LNH, on voit une incapacité flagrante à faire salle comble.

Nous irions même plus loin. Il y a à peine 10 000 personnes par match local depuis le début de l'année. Lors du retour de Pierre-Luc Dubois à Winnipeg, l'équipe a annoncé plus de 11 000 spectateurs, mais selon des gens présents, il y avait à peine plus de 7000 personnes dans la place.

Au printemps derniers, alors que les Jets bataillaient pour les séries et qu'il y avait quand même des milliers de bancs vides dans l'amphithéâtre, les propriétaires ont décidé de menacer les fans de déménager la franchise encore une fois.

«Envers et contre tous, ce qui a déjà été perdu a été retrouvé: notre fierté. Mais n’oubliez jamais. Jamais plus! Est-ce que Winnipeg est une ville de la LNH? Vous pouvez y compter, mais ça prend chacun de nous. Rejoignez-nous!»

«Notre engagement de garder les Jets à Winnipeg à tout jamais n’a jamais été aussi fort. Mais ça prend chacun de nous. Ensemble»

Disons que la vidéo avait du culot. Les fans n'ont pas apprécié qu'on puisse revoir des images tristes des derniers moments de l'équipe en 1996 avant de déménager en Arizona.

Les propriétaires ont dû répondre aux inquiétudes par la suite, affirmant que leur but n'était pas de faire une campagne de peur , mais que si on voulait que les Jets demeurent à Winnipeg, il fallait être en mesure de vendre des billets.

True North, l'entreprise qui est propriétaire des Jets,  pensait envoyer un mesage fort en signant Mark Scheifele et Connor Hellebuyck pour 8 ans et 8,5 M$ par année, mais on voit que le résultat ne marche pas.

Les proprios de l’équipe sont TANNÉS. Mais ils doivent comprendre que l'inflation fait mal à la classe moyenne. Winnipeg est une ville de cols bleus, des ouvriers qui ont du coeur au centre, qui ont le courage dans le tapis, mais qui n'ont pas l'argent pour s'acheter des billets en ces temps où la priorité est de se nourrir et de se loger.

Gary Bettman serait très fâché de la situation. Déjà qu'on a dû lui tordre le bras pour réaccepter les Jets dans la ligue, disons qu'en ce moment, le commissaire fulmine. 

Est-ce que les gens de Québec peuvent rêver à un déménagement des Jets vers la capitale provinciale? La réalité est que les gens de Québec ont plus d'argent que les gens de Winnipeg en général.

Le Centre Vidéotron attend son équipe de la LNH, est plus grand que l'amphithéâtre de Winnipeg et les gens de la de Québec rempliraient l'amphithéâtre à chaque match. 

Houston, Salt Lake City et Atlanta vont de toute évidence avoir chacune une équipe dans un avenir rapproché. Houston et Salt Lake City vont se retrouver dans l'ouest alors qu'Atlanta va se retrouver à l'est. 

Déménager de Winnipeg à Québec rajouterait une équipe dans l'est et au final, la balance serait respectée. Selon certains experts, c'est la seule façon que Gary Bettman accepte que les Nordiques reviennent. Si c'est pour remplacer une autre équipe canadienne existante.

La réalité économique a frappé Winnipeg de plein fouet. Et cela ne va pas aller en s'améliorant. 

Québec attend, comme d'habitude qu'un miracle arrive. 

Une chose est sûre: il y a plus d'argent à Québec qu'à Winnipeg. Gary Bettman s'est trompé sur toute la ligne. Mais comme on dit dans la vie, il n'est jamais trop tard pour changer d'idée...

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