En tant que joueur de hockey, Martin St-Louis avait toujours une réponse pour les journalistes. Il ne se laissait jamais prendre au dépourvu. Il n'était jamais bouche bée devant une question.

Hier, lors de sa conférence de presse d'après-match, on a vu un Martin St-Louis désemparé. Il n'avait pratiquement rien à dire sur la dégelée subie aux mains des Bruins. Évidemment, il a sorti son cliché préféré, soit que l'équipe travaille, mais travaille mal.

«Les Bruins étaient bons ce soir. Ce n'est pas qu'on ne travaille pas. On travaille mal. J'ai trouvé qu'on était mous.»

Au moins, St-Louis a osé dire que ses joueurs étaient mous. Pour ne pas dire qu'ils étaient lâches toute la soirée, refusant de payer le prix. 

Mais lorsqu'un journaliste lui a demandé la raison qui expliquait ses changements de trio, St-Louis a bégayé et a répondu en patinant: "J'ai fait confiance à mon instinct, mais ça n'a pas marché. Rien n'a marché."

Faut-il se poser la question à savoir si St-Louis est l'homme de la situation? Si on compare l'équipe à l'an dernier au même moment, le CH est pire dans pratiquement tous les domaines.

Martin St-Louis a été engagé au nom du développement. Au nom du processus. Et bien le processus de reconstruction est en train de marcher vers l'arrière.

De un, St-Louis est tanné de perdre, lui qui a toujours eu l'habitude de gagner en tant que joueur. De deux, St-Louis commence à se faire critiquer de tous bords tous côtés et il semble ne pas savoir comment réagir. 

Avoir autant de joueurs offensifs en léthargie ne l'aide pas. Mais doit-il prendre une part de responsabilité sur le fait que Caufield a marqué un maigre but à 5 contre 5 et que Josh Anderson soit toujours blanchi après 18 matchs?

Quel est le système de Martin St-Louis? La réponse est simple: il n'y en a pas. On voit bien que St-Louis se fait constamment dominer par l'entraîneur-chef adverse. Il n'y a tout simplement pas de système de jeu précis chez le CH. On laisse la liberté aux joueurs de faire ce qu'ils veulent sur la glace. Comme au pee-wee. Comme au bantam.

Il serait temps qu'on donne un coach d'expérience à Martin St-Louis afin qu'il ait un adjoint pouvant le guider. En ce moment, St-Louis est perdu. Il est bloqué...figé. Kent Hughes doit l'aider à marcher sur son ego et accepter d'avoir un adjoint d'expérience. 

Bob Hartley a son téléphone ouvert. Ce dernier accepterait demain matin de devenir l'adjoint de Martin St-Louis. Même qu'il accepterait d'être son simple conseiller afin de le guider. 

On attend quoi? Il n'y a rien de mal à se faire aider quand on manque d'expérience. Martin St-Louis a pris Steven Stamkos sous son aile quand ce dernier était une recrue. Il est temps que St-Louis se fasse prendre sous l'aile de Bob Hartley en tant que coach recrue. Il apprendrait énormément...

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