La débandade se poursuit à Winnipeg.
Quand tu n'arrives pas à attirer plus de 12 000 spectateurs par match, c'est que tu es dans le gros trouble. La crise économique frappe et fait mal. La population ouvrière de Winnipeg n'est plus capable de s'acheter des billets. L'inflation est sans pitié, tout comme le coût de la vie.
L'ancien capitaine de l'équipe, Blake Wheeler, qui visitait les Jets avec les Rangers hier soir (victoire de 3-2 en tirs de barrage), avait le coeur brisé de la situation. Son témoignage était émouvant.
"Je pensais que Pierre-Luc Dubois (quand il a visité les Jets avec les Kings) allait susciter de l'excitation. Je pensais la même chose pour ma visite (avec les Rangers), mais je me suis trompé."
Il y avait à peine 11 000 personnes à Winnipeg hier soir contre les Rangers. Les Jets ne sont même pas capables de remplir leur plus petit amphithéâtre de toute la LNH (à l'exception du Mullet Arena de 5000 places en Arizona). On compte 15 004 places dans l'aréna de Winnipeg. Et contre les Rangers, même si on a annoncé entre 11 000 et 12 000 personnes, il y avait clairement à peine 9000 personnes en réalité dans la place.
Wheeler compatit avec les gens de Winnipeg et du Manitoba en entier.
"Ce n'est pas facile pour les gens, encore moins ici à Winnipeg où les gens sont souvent des ouvriers qui travaillent fort. Personne ne sait ce que ces gens vivent. Je sais au plus profond de moi qu'ils aimeraient mieux remplir l'aréna, mais je sais qu'ils écoutent à la télévision. Je sais que cette ville vit pour les Jets, même si économiquement, ils ne peuvent pas se payer des billets."
On le répète, mais à Québec, les gens sont beaucoup plus fortunés qu'à Winnipeg. Il faut être aveugle pour voir que les Jets ne pourront pas survivre dans ce contexte. Il est clair qu'un déménagement vers Québec serait l'option la plus simple. De cette façon, Gary Bettman ne se fait pas traiter d'anti-Canadien ou d'anti-Québécois. La ville de Québec a déjà son amphithéâtre et passerait à l'est.
Atlanta arriverait à l'est aussi, tandis que Houston et Salt Lake City arriveraient dans l'ouest. Québec rejoindrait la division Atlantique alors qu'Atlanta rejoindrait la section métropolitaine.
Tout le monde affirme que Pierre-Karl Péladeau n'a pas assez d'argent pour acheter une franchise à 1 milliard de dollars. Voilà pourquoi il doit se trouver des partenaires solides. Et qui sait, peut-être que les Jets coûterait moins qu'un milliard. Ils sont tellement dans le trouble que le jour où ils ne pourront pas survivre, la vente va devoir se faire rapidement.
À Québec, il faudrait faire une pétition pour déménager les Jets vers la capitale nationale. Il faut se servir du momentum pour faire jaser!
L'argent finit toujours par parler. Et il y a de tout évidence beaucoup plus d'argent à Québec qu'à Winnipeg...